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Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je traverse ces temps-ci une "crise de carrière". Oh, rien de bien grave, juste une hiérarchie oppressante, l'impression de stagner, de ne plus rien apprendre... Ca arrive à tout le monde me direz-vous. Oui, sauf que... quand on a passé une thèse, qu'on prétend faire de la recherche et qu'on n'a pas forcément l'impression d'avoir fait le tour de la question, ben ça fout les boules d'aller bosser le matin avec la boule au ventre. J'oscille régulièrement entre hyperactivité (genre je viens d'avoir une discussion scientifique avec super-méga-boss, et je suis re-boostée pour 3 jours) et dépression totale (genre mini-boss vient de me montrer mon planning sur son écran sans juger bon de m'en filer une copie). Oui oui, les vacances, c'est dans 10 jours, mais il faut être lucide : mini-boss sera toujours là pour tenir les plannings à mon retour. Dans un excès de je-suis-nulle-et-trop-bonne-trop-conne, j'ai été jusqu'à m'inscrire au concours de... professeur des écoles ! Les épreuves écrites sont fin septembre, et j'ai donc un peu plus de 2 mois pour me préparer. Ca me coûterait environ 500 euros de suivre la préparation du CNED. Alors listons les avantages :

- enseigner à un stagiaire ça me plaît bien, alors pourquoi pas une classe ? (si maman lit ça, elle doit se frotter les mains)

- avoir ENFIN un CDI

- avoir des horaires fixes (si maman lit ça, elle doit bien rigoler)

- avoir des tonnes de vacances (là, maman rit tellement qu'elle tombe en syncope)

Voyons maintenant les inconvénients :

- enseigner à un stagiaire, ok, mais à une classe déchaînée pleine de gosses QUI SONT MEME PAS LES MIENS ???!!!!

- le salaire : en débutant, je renonce à plus de 30% de mon salaire net actuel, il faudrait attendre 5 à 10 ans pour retrouver le même niveau
- le manque de variété : comme dit loulou, "une rentrée ça va, deux rentrée, bonjour la Randa !"

La décision n'est pas tout à fait prise, comme vous pouvez le constater...